Tétouan, résidence d\'artiste, gravure contemporaine, Institut français de Tanger, Maroc

Tétouan, résidence d\'artiste, gravure contemporaine, Institut français de Tanger, Maroc

                Renaud Allirand

artiste peintre et graveur contemporain

aquafortiste et pointe-séchiste contemporain

 

exposition au Musée des Beaux-Arts d'Orléans,

Cabinet d'Arts Graphiques,

du 5 septembre au 8 décembre

 

http://www.larep.fr/loiret/actualite/pays/orleans-metropole/2013/09/05/chemins-dencre-souvre-au-musee-des-beaux-arts-dorleans-1679225.html

 

 

 

 

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vous souhaite une très belle année 2013!

(Essaouira, exposition de gravures à l'Alliance Franco-Marocaine)

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Renaud Allirand

 

Né en France en 1970, Renaud Allirand vit et travaille à Paris. Il expose régulièrement depuis 1995 ses peintures, gravures, photographies et parallèlement ses dessins sous le nom de Dip.
French contemporary artist, painter and printmaker.
Born in France in 1970, Renaud Allirand lives and works in Paris. Since 1995 he has regularly exhibited his paintings and photographs. In addition, he has exhibited drawings under the name of Dip.

 


Il a réalisé de nombreux ouvrages :
He has published several artists' books and catalogs : Miroir d'ombres et Traces (textes de Jacques Robinet), 40 catalogue de gravures- édition Leizorovici 2010, Au nord des choses , Et pourquoi pas l'éternité ? Roses (textes de Jacques Lesot), Terre d'oubli (texte de Santiago Agudo), Des mirages et des ombres (texte de Paul Louis Rossi, éditions Tandem), Mots Passants, Vivre, Arbre Brume (photographies) et un catalogue de gravures (texte de Lise Fauchereau, Galerie Prodromus) et SUDS Noria éditions.
D'autres ouvrages parus sous le nom de Dip dont Recto-Verso, Paradix (texte d'Alice Braunschweig), Erratum (texte de Lise Fauchereau, édité par la Galerie Prodromus), Dip Love, Les Biscornus, Darling au bain, Darling à la maison, Darling à la plage et a participé au Coltin Grafik n° 1, 2 et 3 (édités par Siranouche, dessins d'artistes ).

 


Nombreuses expositions collectives et personnelles en France et à l'étranger, acquisitions, collections publiques :
Many group and solo exhibits in France and abroad ; his work is in many public collections :

 

Bibliothèque nationale de France, Salon International de l'Estampe et du Dessin au Grand Palais, Foire d'art contemporain de Strasbourg (St'Art), The San Francisco Fine Print Fair, Instituts français au Maroc(Fès, Meknès, Marrakech), Musée des Beaux- Arts de Stuttgart, Musée de Saint- Maur, Musée Raymond Lafage, Musée Atelier Jean- François Millet (Barbizon), Ecole nationale des Arts et Métiers de Tétouan (Maroc), Musée du Petit Format (Viroinval, Belgique), Florean Museum (Roumanie), Palais des Beaux- Arts de Bruxelles, Americas Biennial Exhibition of Contemporary Prints (Austin, Texas, USA), Mondial de l'estampe et de la gravure originale (Triennale de Chamalières), Salon de Montrouge, Salon des Réalités Nouvelles, Salon d'Automne, La Maison de la Gravure Méditerranée, Mairie du Touquet, Salon Pages (salon de la bibliophilie contemporaine, Paris), Musée du Douro (Alijo, Portugal), Musée A du Centre international d'Expo du Sud de la ville de Xining (Qinghai) Chine, Le Trait- Graveurs d'aujourd'hui, Salon du dessin « Art on paper » Bruxelles, Los Angeles Art Show (U.S.A), Université Tsinghua/ 798 à Pékin, Galerie Delacroix- Institut français du Nord (Tanger, Maroc), Séoul (The 18th Korea Art International Open- Exhibition), PAD (Pavillon des Arts et du Design, Paris), Bibliothèque de l'Institut de France - Cabinet d'Estampes Contemporaines (Paris),

High Museum of Art Print Fair (Atlanta, USA), MAC2000-MacParis, Bibliothèque de Saint-Herblain (44), Bibliothèque / Médiathèque Jacques Demy à Nantes, Conseil Régional du Centre, Lighthouse Way Fine Print Fair and Drawing Fair (New-York), Salon du Dessin Contemporain « Chic Dessin » Atelier Richelieu, artothèque de Saint- Priest (Rhône), Musée du Dessin et de l'Estampe Originale de Gravelines, Musée national de Haikou (Hainan, Chine), McNay Fine Print Fairr/ McNay Art Museum, Musée des Beaux-Arts d'Orléans, High Museum of Art print Fair (Atlanta), Liaohe Musée d'Art (Chine), musée national de Lyoning (Chine).

Prix et distinctions / Prizes and awards

* The Americas Biennial Exhibition of Contemporary Prints, Selection Awards 2012 . Retropsective 2001-2010

* Sélection à la 2ème Triennale de Gravure en taille-douce, Musée Raymond Lafage, Lisle sur Tarn, 2012.

* Artiste invité en 2012,  6th International Printmaking Biennial of Douro, Portugal (invited artist) Alijo, Musée du Douro

* Lauréat du Concours National Boesner 2012 (avec une encre de Chine), 3ème salon Boesner, Espace Commines, Paris IIIème

http://www.facebook.com/pages/Boesner-France/381918805197204#!/notes/boesner-france/renaud-allirand-%C3%A0-la-recherche-du-visible/405858379469913

 

 

* Médaille du Conseil Régional du Centre, 104ème Salon des Artistes Orléanais, Collégiale St- Pierre Le Puellier, Orléans, 2011

* Lauréat de la Bourse annuelle de gravure attribuée par l'Académie des Beaux- Arts, Institut de France, en 2010

* Prix de Gravure, The 18th Korea Art International Open Exhibition, Séoul, Corée du Sud, 2011

* Lauréat du concours de peinture sino- européen de l'Association Internationale Sinoccygen 2011 (Pékin, Strasbourg, Paris)

*Artiste invité en 2010, Musée du Douro, 5th International Printmaking Biennial of Douro, Portugal (invited artist)
* Prix Ateliers Moret - Aciérage Manonviller 2010 (doté par les établissements éponymes, récompense une oeuvre en taille-douce) 26ème Salon de l'estampe contemporaine Graver Maintenant, à Rueil Malmaison.
* Lauréat du Prix Jeune Gravure du Salon d'Automne 2008 (Espace Champerret 2009).
* Lauréat de la Biennale Internationale de l'Estampe Prix Spécial du Maire au Musée de Saint- Maur en 2007.
* Sélection à la 1ère Triennale de Gravure, Musée Raymond Lafage, Lisle sur Tarn, 2009.
* Mention Spéciale du Jury, VIème Biennale Internationale de la Gravure d'Ile- de- France, Versailles en 2007.
* Sélectionné pour le Prix Grav'X en 2007 (Galerie Michèle Broutta, Paris).
* Invité en résidence d'artiste au Maroc, à Tétouan, par l'Institut français du Nord et la Galerie Delacroix de Tanger, en 2007.
* Mention au Prix Lacourière 2006 décernée par la Fondation de France et la Bibliothèque nationale de France.
* Lauréat du Prix de Gravure Jeanne Champillou (Ville d'Orléans) en 2006, Salon des Artistes Orléanais

 

 

Renaud ALLIRAND Dip 3, rue Debelleyme 75003 Paris

à Nantes, jusqu'au 31 mars, exposition à la médiathèque Jacques Demy "un monde analogique",

 

... dont 3 graveurs: Dürer, Altdorfer et Allirand

 

consulter le catalogue:

 

 

http://www.facebook.com/renaudallirand

 

à voir ! Reportage de la chaîne TV 2M sur l'exposition : http://www.youtube.com/watch?v=Fbgn5ut64a0

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=GsGtvufcLCc

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EXPOSITIONS Instituts Français au Maroc:
Galerie Delacroix : Exposition « De l'estampe au multiple"

C'est une collection d'estampes très intéressante que l'Institut français du Maroc invite à parcourir sur tout le territoire du Royaume « De l'estampe au multiple ». Inaugurée le 29 juin 2012 à la Galerie Delacroix de l'Institut français de Tanger, puis, présentée successivement de septembre 2012 à juin 2013 dans neuf établissements du réseau culturel français au Maroc (huit Instituts français et l'Alliance Franco-Marocaine d'Essaouira), cette exposition propose une sélection des meilleures estampes produites lors des résidences d'artistes de l'Institut français de Tétouan et de pièces réalisées dans le cadre de commandes et d'expositions de la Galerie Delacroix à Tanger.

Il est ainsi possible de découvrir ou de revoir un choix d'�uvres de Saâd Ben Cheffaj, Christiane Vielle, El Houssaïne Mimouni, Bouchaïb Maoual, Mustapha Yesfi, Terry Connor, Abdel Bassit Ben Dahman, Tibari Kantour, Bouchaïb Habbouli et d'autres. Elle témoigne d'un dialogue ininterrompu entre graveurs des deux rives de la Méditerranée, et au-delà.

Parallèlement, elle invite aussi le visiteur à s'intéresser à la thématique du reproductible. L'estampe, partant de la tradition ancestrale de la gravure, sort en effet du champ de la « pièce unique » pour aller vers des �uvres à plus large diffusion, voire
accessibles à tous, sous forme de « multiples » aux caractéristiques techniques et à l'expression spécifiques : lithographie, eau-forte, aquatinte, linogravure, burin, etc.

L'exposition articule un ensemble d'environ soixante �uvres, réalisées depuis le début des années 2000 par des artistes principalement marocains et français, et plusieurs peintures et sculptures qui viendront illustrer, voire questionner, en tant qu'�uvres uniques, cette thématique de l'un et du multiple.
Cette exposition est produite par l'Institut français du Maroc dans le cadre de la saison culturelle France-Maroc ; son commissariat est assuré par MM. Abdelkrim Ouazzani, directeur de l'Institut National des Beaux-Arts de Tétouan, et Mickaël Faure, directeur et l'Alliance Franco-Marocaine d'Essaouira et référent arts visuels de l'Institut français du Maroc. Leur souhait commun est de soutenir la création marocaine et de contribuer à ancrer le Maroc dans les réseaux de la création contemporaine.

La Galerie Delacroix de l'Institut français de Tanger édite un catalogue des �uvres de l'exposition, assorti d'une sélection de textes et d'entretiens menés avec les artistes invités en résidence de production.

Galerie Delacroix � 86, rue de la Liberté � Tanger

Ecoutez l'émission de France Culture "Je vous écris de Tanger" dans laquelle vous pourrez retrouver Alexandre Pajon, le directeur de l'Institut Français de Tanger:

http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4458623

 

CALENDRIER DE CIRCULATION « DE L'ESTAMPE AU MULTIPLE »

MEKNES: Galerie de l'Institut français // 30 novembre 2012 au 2 janvier 2013 MARRAKECH: Galerie de l'Institut français // 18 janvier au 8 février 2013 RABAT: Galerie de l'Institut français // 15 février au 8 mars 2013 FÈS: Galerie de l'Institut français // 15 mars au 5 avril 2013 TÉTOUAN: Centre d'art moderne // 12 avril au 3 mai 2013 OUJDA: Galerie de l'Institut français // 11 mai au 1er juin 2013

 

L'atelier de gravure de l'Institut français de Tétouan

L'atelier de gravure de l'Institut français de Tétouan accueille depuis plus de 30 ans des artistes, graveurs confirmés ou débutants, qui souhaitent éprouver leur propos artistique à la technique de la gravure. De nombreux artistes marocains, français, européens, américains ont été accueillis pendant toutes ces années. Ce soutien inconditionnel à la création au Maroc a permis de constituer un fonds de plus 5000 �uvres gravées, gravures en relief ou taille d'épargne, en creux ou taille douce (burin, pointe-sèche, manière noire, eau fort ou aquatinte). C'est de ce fonds qu'est puisée l'exposition De l'Estampe au Multiple. Véritable outil de coopération culturelle, le nouvel Institut français du Maroc souhaite donner un nouvel élan aux programmes de résidence, aussi bien à Tétouan que dans l'ensemble des villes où il est présent.

La Galerie Delacroix : véritable fenêtre tangéroise sur le monde

Véritable fenêtre tangéroise sur le monde, celle-ci respecte en effet pleinement sa mission de faire
connaître des travaux de plasticiens et d'artistes de Tanger, du Maroc et du monde entier, tout comme les travaux du célèbre peintre français dont elle porte fièrement le nom qui ont contribué à immortaliser Tanger et à la faire découvrir au monde européen. Cette galerie est unique dans le réseau culturel français à l'étranger par la diversité des fonctions qu'elle assume.
La Galerie est avant toute chose un découvreur de talents, un lieu d'échanges. Tout comme un véritable éditeur de livres est d'abord un découvreur d'écrivains, la galerie Delacroix a pour première préoccupation de rechercher les talents dans le domaine des arts plastiques, de la photographie et maintenant de la vidéo.
En 2012, elle a accueilli trois expositions de jeunes talents marocains, et des �uvres de Daniel Buren tout en s'efforçant de rendre justice aux nouvelles formes de créations numériques. Elle se destine aussi à être un lieu de débats entre créateurs et intellectuels contemporains (cycles sur art et numérique début 2012, géopolitique, fin 2012 et anthropologie début 2013).

La galerie Delacroix n'est pas seulement un lieu d'exposition formidablement placé au c�ur de Tanger ; elle travaille également avec l'Institut français de Tétouan. Cette collaboration porte ses fruits : L'exposition " De l'estampe au multiple" en est l'émanation, elle regroupe les �uvres gravées réalisées dans les résidences d'artistes.

Ouverte sur le monde, la galerie Delacroix tire profit de son enracinement culturel marocain pour témoigner de la manière dont des artistes marocains de différentes obédiences ont su s'approprier la peinture venue d'ailleurs tout en y insufflant quelque chose de leur propre héritage artistique. Dans cette veine, si l'évolution la plus exemplaire fut celle de Cherkaoui, d'autres expériences sont à signaler pour la galerie : on se rappelle « Un peintre à Tanger en 1900 », l'exposition des �uvres de Mohamed Ben Ali R'Bati, durant l'été 2001 ; cet artiste a su tirer de sa rencontre avec John Lavery un savoir et un savoir-faire tout en développant sa propre manière, inspirée de la miniature� Tout comme Ali Maimoune en novembre 2011. La galerie Delacroix dispose d'un important fonds d'oeuvres recueillies au fil des ans qui en font un véritable petit musée illustrant plus de quarante ans d'existence. Elle vend aussi des gravures.

Une action inscrite dans un paysage culturel en pleine mutation. Les expositions d'Ali Maimoun, de Ahmed Hajoubi, Zin El Abidine El Amine, Rachid El Bekay, s'inscrivent parfaitement dans le cheminement des artistes marocains contemporains et illustrent la création d'un espace pictural original. La galerie Delacroix a accueilli des �uvres aussi diverses, au milieu d'une longue liste, que celles de Claude Viallat, Bouhchichi, Yanik Pen'du, René Tazé et il y a peu de Farid Belkahia, Pierre Gangloff et Amina Benbouchta.

http://www.tanger-experience.com/?tag=institut-francais-du-maroc

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                                http://www.mchampetier.com/Renaud-Allirand-2280-fr.html


 Texte de Frédéric Tison :

On dirait de certaines �uvres qu'elles viennent d'être achevées � qu'elles demeurent pour jamais dans la fraîcheur de leur venue. Et ce que l'on peut dire des dernières toiles de William Turner, des encres d'Henri Michaux ou des peintures de Mark Rothko se vérifie encore chez Renaud Allirand, dans ses divers travaux, encres, gouaches, peintures, gravures ou photographies.

La sobriété des �uvres de Renaud Allirand frappe tout d'abord : il s'agit d'un art de l'épure, où lignes, traits et couleurs concourent à l'évocation de beaux silences, de beaux abîmes, pour leur laisser, dirais-je, toute la place. Traits, taches, lettres matérielles, calligraphies de rêves, lignes de couleurs accueillent ou révèlent ce qui était tu, mais comme en chuchotant � chantant l'espace vide.

Mais c'est aussi un art de la lumière et de l'ombre� de la source de l'ombre, telle l'origine mythique de la peinture. Se souvient-on que selon Pline l'Ancien la peinture aurait été inaugurée par la fille d'un potier, Dibutades (une scène dontJoseph-Benoît Suvée a fait un beau tableau, en 1791), laquelle, lors du départ à l'étranger de son bel amant, en traça, sur le mur de son logis, à la lumière d'une bougie, le profil qu'elle emplit alors de noir ? (1) Ainsi peut-être d'une encre de Renaud Allirand : elle vient après, comme le souvenir d'une ombre perdue, qui redevient alors, sur un support choisi, une ombre portée.

L'artiste crée un univers de signes instables : c'est dire qu'il suggère plutôt qu'il expose. Un regard sur les écrits de Renaud Allirand laisse penser que l'�uvre est d'abord née d'une très ancienne insatisfaction, d'une défiance très tôt ressentie face au langage verbal. Dans un livre-objet de sa composition, Vivre (2003) � textes et gravures en regard �, il écrit en effet, dès l'incipit : « Enfant, / j'étais persuadé que je ne possédais qu'une certaine quantité de mots à dire, / pour toute la vie. / Je les économisais au point de ne plus parler ou presque. / Sablier de mots : ils s'égrenaient et résonnaient sans échos. / Des lettres aux mots, la chrysalide mourait si vite, / étouffée, étouffante... La vie était ailleurs. » (2)

Certes, renoncer à la forme « signifiante » et « figurative », aux mots prétendument « immédiats », c'est parfois risquer le vertige du non-sens, mais aussi celui de l'arbitraire redoublé, facile, trop facile ! et c'est tenter dangereusement la folie guettant toujours l'informe ; or la danse du pinceau, de la pointe ou du crayon, ordonnance l'indécis, et, s'avançant sur le fil tendu de l' « abstraction » � la si mal nommée �, le soulève et l'étend. Pur geste, le signe ne s'interrompt plus dans le sens, dans la définition, dans l'univocité : il se dévoile en train de se déployer.

« La vie était ailleurs », écrit Renaud Allirand� Elle l'était, elle ne l'est plus, elle s'est épanchée dans cet « ailleurs » appelé, et toujours poursuivi dans l'�uvre.

... Ailleurs, dans les signes amples, sensuels et libres de l'encre et du trait, dans leur légèreté, dans l'inépuisable de leurs "sens", dans leur parole silencieuse. J'ai écrit « lettres matérielles » : c'est que le peintre est peintre jusque dans le poème, et que le mot est traité par la ligne et le trait. J'ai écrit « calligraphies de rêves » : c'est que parfois se manifestent sur le papier les bribes d'un langage étrange, utopique (sinon dans le « lieu » équivoque du support), que ne circonscrivent nuls dictionnaires ni lexiques. Reconnaîtra-t-on des caractères romains, grecs, arabes, chinois ? Pur hasard, ou pure épiphanie de la lettre et du signe�

� Ailleurs, dans les gouaches, qui célèbrent chez Renaud Allirand la couleur de manière aniconique ; elles la célèbrent en tant que matière, pure jouissance de matière tactile, de grain. Observons ces rouges, ces jaunes, ces bleus, toutes ces couleurs à la fois rutilantes et sombres, jaillissant du noir. Il y a toujours quelque chose d'obscur et de grave dans ces �uvres, une difficulté de lumière, mais lorsque la lumière des couleurs perce en elles, c'est d'une manière irradiante, ainsi qu'un phare, ou la lumière d'une bougie que l'on approche brusquement d'un objet. Ou bien c'est une lueur inattendue, comme un mot rare et oublié dans un poème, comme un oiseau qui soudain passe dans un caligineux ciel d'hiver. On voudrait parfois toucher, derrière la vitre qui les protège, les gouaches et les encres de Renaud Allirand, comme on aimerait toucher, pour y vivre, les paysages de John Constable ou de William Turner�

Et sans s'avancer sur le périlleux chemin de la synesthésie, ne peut-on évoquer ici l'amour de l'artiste pour la musique ? Le peintre confie que fréquemment, en effet, il lui arrive de travailler à ses �uvres tout en chantant : c'est peut-être une chanson secrète, une chanson intime de couleurs, qui sourd de la toile.

L'eau vive, l'eau sombre et claire de l'aquarelle, dont Turner avait magnifiquement inondé la peinture à l'huile, Renaud Allirand l'étend encore à la gravure, à la photographie. Dès lors, que l'artiste esquisse, dans ses gravures, d'étranges silhouettes, des paysages semblant venir d'un "lointain intérieur", où la nature n'est plus imitée, mais signifiée et retrouvée par la vivacité du trait, � qu'il évoque l'architecture (tranche, pages et dos) d'un livre ou les rayons lumineux d'un astre, la structure métallique d'un mystérieux bâtiment (serait-ce une usine désaffectée ? un château ruiné ? ou le gréement d'un navire oublié ?), un toit troué sur le ciel du papier ou de la plaque de cuivre �, que l'artiste convoque encore, dans ses photographies, l'ombre et la fragilité (photographies qui pourraient tout aussi bien s'intituler skiagraphies, « peintures d'ombres », selon Apollodore, le peintre d'Athènes qui, au Ve siècle avant notre ère, fut surnommé le Skiagraphe par ses contemporains, pour la qualité de ses ombres picturales dont il fut, avec Zeuxis, l'initiateur (3)),� qu'enfin, sur le papier, tous les horizons de ses couleurs lézardent ou scandent de larges aplats de couleurs, donnant naissance à ces tons indéfinissables dont parlait Michel-Eugène Chevreul (4), Renaud Allirand offre au regard attentif les traces vivantes et le rappel� l'écho � d'une présence incessante.



Frédéric Tison

avril 2012

Notes

(1) « Dibutades de Sicyone, potier de terre, fut le premier qui inventa, à Corinthe, l'art de faire des portraits avec cette même terre dont il se servait ; il dut son invention à sa fille : celle-ci, amoureuse d'un jeune homme qui partait pour un lointain voyage, renferma dans des lignes l'ombre de son visage projeté sur une muraille par la lumière d'une lampe ; le père appliqua de l'argile sur ce trait, et en fit un modèle qu'il mit au feu avec ses autres poteries. On rapporte que ce premier type se conserva dans le Nymphaeum jusqu'à la destruction de Corinthe par Mummius. » Pline l'Ancien, Histoire naturelle, Livre XXXV, XLIII (12).

(2) Renaud Allirand, Vivre (2003).

(3) Selon une tradition que relaye Plutarque, dans La Gloire des Athéniens.

(4) « Mettre une couleur sur une toile, ce n'est pas seulement teindre de cette couleur tout ce qui a touché le pinceau, c'est encore colorer de la complémentaire l'espace environnant ; ainsi un cercle rouge est entouré d'une légère auréole verte, qui va s'affaiblissant à mesure qu'elle s'éloigne ; un cercle orangé est entouré d'une auréole bleue ; un cercle jaune est entouré d'une auréole violette et réciproquement. » Michel-Eugène Chevreul, De la Loi du contraste simultané des couleurs (1839).
 

 

In Renaud Allirand's Studio

 

Certain works of art look as though they've just been completed: they retain forever the freshness of their making. What can be said about William Turner's late canvases, Henri Michaux's ink drawings or Mark Rothko's paintings still holds true in Renaud Allirand's art, in his ink drawings, gouaches, paintings, prints and photographs.

 

The austerity of Renaud Allirand's work is at first striking. It's an art of essential geometry: lines, marks and colors come together to suggest resplendent silences and sublime ruptures, leaving them, I would say, the totality of the pictorial space. Lines, marks, "material letters", dream calligraphies and traces of colors contain or reveal what had been muted, but like a whisper, they sing the empty space.

 

Renaud Allirand's art is also about light and shadow � the shadow's source, as it's recounted in the mythic origins of painting. Remember that according to Pliny the Elder, painting had been invented by the daughter of Dibutades, a potter. Before her lover's depart on a long journey, she outlined his handsome profile on the wall of her house by candlelight, and then blackened in the contours (1). (Joseph-Benoît Suvée represents the scene in a painting from 1791). We could thus perhaps say of Renaud Allirand's ink drawings that they come into being afterwards, like the memory of a lost shadow, which then becomes, on canvas or paper, a cast shadow.

 

The artist creates a universe of unstable signs: in other words, he suggests rather than shows. A look at Renaud Allirand's writings leads us to think that his work initially sprang from a past frustration, a defiance felt early on when he was faced with verbal language. In his book-object Vivre (To Live), from 2003,  � which combines text and original etchings � he writes: "As a child, / I was persuaded that I had in my possession only a limited number of words to say, / for my whole life. / I saved them up to the point of no longer, or barely, being able to speak. / An hourglass of words: they meshed and resonated without echo. / From letters to words, the chrysalis died so quickly, / suffocated, suffocating� life was elsewhere."

 

Of course, to renounce "signifying" and "figurative" form and supposedly "immediate" words is to sometimes risk the confusion of nonsense and increased arbitrariness. It's easy, too easy! It also dangerously tempts the senselessness that's always hovering near the "informal". Yet the dance of the paintbrush, the drypoint needle or the pencil, moving along the thread of "abstraction" (a misnomer), brings structure to undetermined form and expands upon it. As pure gesture, the sign is no longer broken off from meaning, definition or univocity: it reveals itself in the process of unfurling.

 

"Life was elsewhere," wrote Renaud Allirand� It was and it no longer is. Life poured itself out in this "elsewhere" called forth and unceasingly explored in the work.

 

� Elsewhere: it resides in the free, ample and sensual signs drawn in ink; it resides in their lightness, in the multiplicity of their meanings, in their silent speech. I wrote "material letters" because the painter is a painter even when he writes poetry: words are treated as lines and marks. I wrote "dream calligraphies" because sometimes a strange utopian language, for which there is no dictionary or lexicon, appears in his works on paper (or in the ambiguous space of the picture plane). We may think that we recognize Roman, Greek, Arabic or Chinese characters, but it's pure coincidence, or an epiphany of letter and sign�

 

�Elsewhere: it resides in Renaud Allirand's gouaches that celebrate color in an "an-iconic" manner; they celebrate it as material, as pure joy of tactile material and texture. Looking at these reds, yellows and blues, all of these colors are both shimmering and dark; they surge up from the black. There remains something obscure and solemn about these works, as if it were difficult for light to penetrate them. But once the light does break through, it radiates out like light coming from a lighthouse, or like candlelight hastily cast upon an object. Light can also appear as an unexpected glimmer, like a rare and forgotten word used in a poem or a bird that suddenly flies across a foggy winter sky. Sometimes we'd like to reach across the glass frame to touch Renaud Allirand's gouaches and ink drawings, just as we'd like to touch the landscapes of John Constable or William Turner so that we could live there�

 

Couldn't we bring up here, without venturing towards synesthesia, the artist's love of music? The painter confides that he in fact often sings while he works. His song is perhaps secret, an intimate song of color that deafens the canvas.

 

The vibrant, dark and light fluidity specific to watercolor that Turner used to stunningly flood his oil paintings can still be seen in Renaud Allirand's prints and photographs. In his prints, whether he sketches strange silhouettes or landscapes that seem to emerge from a "faraway interior space", where nature is no longer imitated but signified and rediscovered through vivacious mark-making; whether he suggests the structure of a book (the binding, the pages and the cover) or the luminous rays of a comet, the metallic structure of a mysterious edifice (might it be an abandoned factory, a run down castle or the rigging of a forgotten vessel?), a roof with holes that opens up to a paper sky or a copper plate; whether the artist yet again calls forth shadow and fragility in his photographs (which could also be called skiagrams, or "shadow paintings", thus named after Apollodorus, an Athenian painter from the 5th century B.C. and creator, with Zeuxis, of shadow pictures; he was known as the Skiagrapher for the quality of his work (3)); at last, whether in his works on paper the horizons of his colors fracture and articulate large flats of color which create these indescribable tones that Michel-Eugène Chevreul wrote about (4), Renaud Allirand gives the attentive spectator living remnants and the reminder � the echo ­ï¿½ of an incessant presence.

 

 

Frédéric Tison

April 2012

Translation by Diana Quinby

 

 

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(1) "Dibutades, a potter from Sicyon, was the first to invent, in Corinth, the art of making portraits from the clay that he used for his pots. He owes his invention to his daughter: in love with a young man who was soon to leave on a long journey, she outlined the shadow of his face projected on to a wall by lamplight. Dibutades applied clay to the contours thus producing a portrait relief, which he fired with his other pots. It's said that this first ceramic portrait was kept in the Nymphaeum up until the destruction of Corinth by Mummius." Pliny the Elder, Natural History, Book XXXV, XLIII (12).  The present translator translated this English quotation from the French version of Natural History.

(2) Renaud Allirand, Vivre (2003).

(3) According to a tradition related by Plutarch in On the Glory of the Athenians.

(4) "Putting color on canvas does not only mean staining with this color everything that came into contact with the paintbrush. It also means coloring the surrounding space with its compliment. A red circle is thus surrounded by a faint green halo that progressively weakens the further away it is from the red. An orange circle is surrounded by a blue halo; a yellow circle is surrounded by a violet halo and vice versa." Michel-Eugène Chevreul, The Principles of Harmony and Contrast of Colours (1854 for the English version). The present translator translated this English quotation from De la Loi du contraste simultané des couleurs (1839).

 

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"Chic Dessin" salon du dessin contemporain à Paris:

 

centre culturel de Noiseau:

 

 

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exposition à Mac2000-MacParis:

http://mac2000.collectio.org/oeuvre/20967/Nuit_d_octobre_Allirand_Dip__Renaud/

contact@mac2000-art.com - www.mac2000-art.com
MACparis 2011 du 24 au 27 novembre - Espace Champerret, Paris 17ème

"gravures, estampes contemporaines, encre de Chine et peintures"

lire l'article: http://www.performarts.net/performarts/index.php?option=com_content&view=article&id=864:mac&catid=16:evenements&Itemid=13

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"40" Le catalogue de Renaud Allirand

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40 photos de ses dernières gravures, 50 pages, 21 x28 cm. Préface de Christian Massonnet (avec la traduction anglaise de Diana Quinby), comprenant 2 tirages de tête enrichis, chacun, d'une gravure originale signée et numérotée de 1 à 40.

www.galerie-leizorovici.com/public/BON DE COMMANDE.pdf

 

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 http://www.americasbiennial.org/News.htm *

*gravure contemporaine:

"International Print Fair" gravure contemporaine à New-York

"Five contemporary French printmakers at the Lighthouse Way Fair in New York"
5 graveurs français contemporains: Renaud Allirand, Christian Bozon, Erik Desmazières, Jean- Michel Mathieux-Marie,Pierre Yves Trémois

prochainement à New- York : http://www.warnockfinearts.com/RecentAcquisitions.htm
adresse:
Lighthouse Way
Fine Print & Drawing Fair

November 3rd - 6th, 2011
111 E 59th St., between Park and Lexington Avenues
New York, NY 10022-1202 

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et à Paris, chez Agnès B.
Vente aux enchères au profit du MRS, mise en vente d'une héliogravure originale de Renaud Allirand, "nid" lot numéro 52:
http://catalogue.gazette-drouot.com/ind ... 466&lng=fr

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Renaud Allirand
3, rue Debelleyme 75003 Paris
06 89 31 92 98
http://estampe.blog4ever.com/blog/index-238757.html

http://www.warnockfinearts.com/Renaud_Allirand.htm
 
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2 ventes aux enchères:

- Lot n° 1 http://www.rotaryparisnotredame.com/medias/files/catalogue-enchere-rty-chicartfair-2.pdf

  - Lot n°52 vente aux enchères chez Agnès B. http://catalogue.gazette-drouot.com/index.jsp?id=11466&lng=fr

  et - Salon MAC2000-MACPARIS, Espace Champerret, fin novembre: http://mac2000.collectio.org/oeuvre/20967/Nuit_d_octobre_Allirand_Dip__Renaud/

 

Renaud Allirand, artiste peintre et graveur contemporain.

http://www.youtube.com/watch?v=SBWVkA6SmG4

L'artiste français Renaud Allirand - peintre et graveur,  a été invité à Tétouan, au Maroc, en résidence d'artiste par l'Institut français du Nord, Tanger (directeur: Gustave de Staël) et la Galerie Delacroix  (directrice: Najat Algandouzi) du 18 octobre au 16 novembre 2007. Il a réalisé, sur place, une série de 25 gravures, toutes imprimées à 20 exemplaires chacune, la moitié pour l'Institut (numérotation chiffres impairs).
Pointe sèche, eau- forte sur cuivre, zinc ou pléxi, la plupart des gravures ont été imprimées en noir.

17 d'entre elles ont été déposées à la Bibliothèque nationale de France au Département des Estampes et de la Photographie, site Richelieu.

http://www.youtube.com/watch?v=4eX0tWzRKlE&feature=related

 

prochainement: fin novembre 2011: MACPARIS - MAC2000: http://mac2000.collectio.org/oeuvre/20967/Nuit_d_octobre_Allirand_Dip__Renaud/

 

 

exposition passée, à Bruxelles:

http://www.youtube.com/watch?v=jib8LTR3Nfc

 

http://www.galeriesynthese.be/

 

 

Renaud Allirand

 

Né en France en 1970, Renaud Allirand vit et travaille à Paris. Il expose régulièrement depuis 1995 ses peintures, gravures, photographies et parallèlement ses dessins sous le nom de Dip.
French contemporary artist, painter and printmaker.
Born in France in 1970, Renaud Allirand lives and works in Paris. Since 1995 he has regularly exhibited his paintings and photographs. In addition, he has exhibited drawings under the name of Dip.

 


Il a réalisé de nombreux ouvrages :
He has published several artists' books and catalogs : Miroir d'ombres et Traces (textes de Jacques Robinet), 40 catalogue de gravures- édition Leizorovici 2010, Au nord des choses , Et pourquoi pas l'éternité ? Roses (textes de Jacques Lesot), Terre d'oubli (texte de Santiago Agudo), Des mirages et des ombres (texte de Paul Louis Rossi, éditions Tandem), Mots Passants, Vivre, Arbre Brume (photographies) et un catalogue de gravures (texte de Lise Fauchereau, Galerie Prodromus) et SUDS Noria éditions.
D'autres ouvrages parus sous le nom de Dip dont Recto-Verso, Paradix (texte d'Alice Braunschweig), Erratum (texte de Lise Fauchereau, édité par la Galerie Prodromus), Dip Love, Les Biscornus, Darling au bain, Darling à la maison, Darling à la plage et a participé au Coltin Grafik n° 1, 2 et 3 (édités par Siranouche, dessins d'artistes ).

 


Nombreuses expositions collectives et personnelles en France et à l'étranger, acquisitions, collections publiques :
Many group and solo exhibits in France and abroad ; his work is in many public collections :

 

Bibliothèque nationale de France, Salon International de l'Estampe et du Dessin au Grand Palais, Foire d'art contemporain de Strasbourg (St'Art), The San Francisco Fine Print Fair, Instituts français au Maroc(Fès, Meknès, Marrakech), Musée des Beaux- Arts de Stuttgart, Musée de Saint- Maur, Musée Raymond Lafage, Musée Atelier Jean- François Millet (Barbizon), Ecole nationale des Arts et Métiers de Tétouan (Maroc), Musée du Petit Format (Viroinval, Belgique), Florean Museum (Roumanie), Palais des Beaux- Arts de Bruxelles, Americas Biennial Exhibition of Contemporary Prints (Austin, Texas, USA), Mondial de l'estampe et de la gravure originale (Triennale de Chamalières), Salon de Montrouge, Salon des Réalités Nouvelles, Salon d'Automne, La Maison de la Gravure Méditerranée, Mairie du Touquet, Salon Pages (salon de la bibliophilie contemporaine, Paris), Musée du Douro (Alijo, Portugal), Musée A du Centre international d'Expo du Sud de la ville de Xining (Qinghai) Chine, Le Trait- Graveurs d'aujourd'hui, Salon du dessin « Art on paper » Bruxelles, Los Angeles Art Show (U.S.A), Université Tsinghua/ 798 à Pékin, Galerie Delacroix- Institut français du Nord (Tanger, Maroc), Séoul (The 18th Korea Art International Open- Exhibition), PAD (Pavillon des Arts et du Design, Paris), Bibliothèque de l'Institut de France - Cabinet d'Estampes Contemporaines (Paris),

High Museum of Art Print Fair (Atlanta, USA), MAC2000-MacParis, Bibliothèque de Saint-Herblain (44), Bibliothèque / Médiathèque Jacques Demy à Nantes, Conseil Régional du Centre, Lighthouse Way Fine Print Fair and Drawing Fair (New-York), Salon du Dessin Contemporain « Chic Dessin » Atelier Richelieu, artothèque de Saint- Priest (Rhône), Musée du Dessin et de l'Estampe Originale de Gravelines, Musée national de Haikou (Hainan, Chine), McNay Fine Print Fairr/ McNay Art Museum, Musée des Beaux-Arts d'Orléans, High Museum of Art print Fair (Atlanta), Liaohe Musée d'Art (Chine), musée national de Lyoning (Chine).

 

Prix et distinctions / Prizes and awards

 

* The Americas Biennial Exhibition of Contemporary Prints, Selection Awards 201